Starship Troopers est un film américain de science-fiction réalisé par Paul Verhoeven. Sorti le 4 novembre 1997, son scénario est tiré du roman éponyme de Robert A. Heinlein publié en 1959.
Dans un futur lointain, les États de la Terre se sont regroupés au sein d’un État mondial, la Fédération, qui s’est étendue hors de la planète Terre. La Fédération se trouve menacée par des insectes extraterrestres géants, les Arachnides, qui lancent des attaques meurtrières contre les avant-postes humains depuis leur planète : Klendathu.
Aurélie Brame a dessiné avec la minutie de l’entomologiste plusieurs ensembles de fragments prélevés sur Klendathu. Je l’affirme. On y distingue des vésicules, de petits muscles roses, des brindilles, des coquilles, des pierres semi-précieuses, des os, des fleurs, de l’herbe, des dards, des poils, des bulbes, des follicules, des fèves, des arêtes, des œufs, des champignons, du duvet, du moisi, de l’ivoire, du carbone, des peaux, du sang, de la chlorophylle, des phosphates, de l’émail, du bronze, du cuivre, des globes, du vent, de petits tubes et du miel.
Furent également ramenés de Klendathu nombre d’autres éléments insolites qui formaient des conglomérats. Aurélie Brame en a peint le détail. Des restes autopsiés, des langues de dragons, de vieux boutons de bakélite noire, une poche framboise, une roulette à découper la pâte brisée, un Smarties fondu, des tripes à la mode de Caen, deux antennes de langouste, une étole d’organza, de la roche grise, quelques serpentins d’hydrocarbures, un scone doré dégoulinant de beurre, du jambon cuit à l’os, une demi-goyave, des pompons bleus, des gelées anglaises acidulées, un cheveu et de la roquette fraîche.
Comment ce matériel est entré en sa possession, je l’ignore. L’allure de ses relevés laisse supposer que tout a été examiné au microscope. Les informations qu’ils nous fournissent sont précises et circonstanciées. L’étude menée par Aurélie Brame est donc essentielle, pour notre sécurité et pour l’avenir de la Fédération.
Starship Troopers est un film inclassable, à la fois réaliste et parodique, d’une grande complexité générique. A l’instar des œuvres d’Aurélie Brame, empreintes de délicatesse, où son incroyable virtuosité à rendre les textures se combine à un goût raffiné pour les formes hybrides, déployées entre suspicion et séduction.
Marc Molk est peintre et écrivain.